Lorsqu’on regarde une toile vierge, sa blancheur immaculée peut sembler à la fois fascinante et intimidante. Fascinante car elle incarne le potentiel infini, et intimidante car elle représente l’incertitude, le vide. Et si notre propre vie était une toile en attente de ses coups de pinceau ? Et si, dans cette vastitude blanche, il existait une œuvre d’art qui n’attendait que d’être révélée ?
Pause introspective : Avez-vous déjà ressenti que vous étiez à la croisée des chemins, indécis sur la direction à prendre pour votre propre ‘œuvre d’art’ ?
Notre société a une manière assez linéaire de considérer le succès et la vocation. Dès notre plus jeune âge, on nous enseigne à chercher un objectif, à y tendre et, enfin, à le conquérir. Mais combien d’entre nous arrivent à cet objectif pour se rendre compte qu’il ne résonne pas avec l’âme ? Combien d’entre nous atteignent la fin du chemin pour réaliser que, peut-être, nous avons marché dans la mauvaise direction ?
La quête de notre vocation véritable n’est pas un voyage que l’on peut cartographier avec des longitudes et des latitudes. Il s’agit plutôt d’une expédition intérieure, une croisière à travers les eaux souvent brumeuses de nos désirs, nos valeurs et nos aspirations. Cette brume n’est pas notre ennemie ; elle est plutôt un élément nécessaire du voyage, un miroir qui reflète notre propre incertitude, notre propre recherche.
Pause introspective : Y a-t-il des moments dans votre vie où le ‘brouillard’ était si épais que vous avez senti que vous avanciez à tâtons ? Qu’avez-vous appris de ces périodes d’incertitude ?
Trouver notre véritable vocation ne signifie pas nécessairement découvrir une nouvelle passion ou changer de carrière. Parfois, cela signifie redéfinir et affiner ce que nous faisons déjà, en lui ajoutant des couches de sens et de profondeur. C’est comme ajuster la mise au point sur une photographie floue, en permettant à des détails jusqu’alors ignorés de venir à la lumière.
Mais, pour le faire, nous devons être prêts à naviguer à travers le brouillard, à accepter qu’une partie de cette quête est d’apprendre à être à l’aise avec l’inconfort, avec l’incertitude. Lorsque le brouillard se lève enfin, ce n’est souvent pas parce que nous avons trouvé des réponses claires et concrètes, mais plutôt parce que nous avons appris à poser les bonnes questions.
Je vous laisse avec cette dernière pensée : Quelle question avez-vous besoin de poser à vous-même aujourd’hui pour naviguer à travers votre propre ‘brouillard’ ? Souvenez-vous, le voyage compte tout autant que la destination. Dans le brouillard de l’âme, chaque question est un phare, chaque réponse un éclaircissement, et chaque prise de conscience une étoile qui brille dans le ciel nocturne de notre existence.
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